Le froid et le déluge n'ont pas eu raison de mes
Le froid et le déluge n'ont pas eu raison de mes envies de brocante...et ma détermination m'a permis de jolis moments d'échange avec des clients accrochés à leur parapluie, beaucoup de belges adorables et très bavards... un charmant jeune homme qui a observé, disséqué et caressé notre vieux teppaz avant de repartir avec le sourire au lèvres et la promesse de passer son week-end à le restaurer... une petite mamie fauchée qui ambitionnait de servir des glaces dans les coupes que je vendais et qui est repartie avec une tasse de son choix pour boire sa tisane... je l'ai glissée avec plaisir dans le panier de son vélo... les enfants ont fait quelques ventes improbables...Alice a distribué aux enfants qui s'arrêtaient une fève de la collec de notre copine qui nous accueillait devant chez elle... elle a même eu la surprise que des gens lui donnent plus de sous que ce qu'elle demandait pour ses bibelots... elle a négocié avec brio la vente de son vélo... nous avons mangé un excellent barbecue à la pluie... et le soir nous avons rejoint le bal des pompiers... danser avec ma fille... attendre le feu d'artifice et prendre des photos du ciel menaçant... regretter le temps de mon enfance quand je laissais battre mon coeur à chaque bang quand les fusées explosaient... grincer des dents quand la musique et les commentaires niais m'empêchaient d'entendre et de trembler...serrer fort mon petit loup qui voulait rentrer dormir... petit chat qui a pleuré ce soir quand son papa est rentré du boulot à l'idée que demain nous l'abandonnons à son travail pour rejoindre nos Pyrénées chéries et ma mamie qui vient de souffler 91 bougies... je n'aurai pas eu le temps de finir d'ôter le papier peint de sa future chambre de grand du CP... la faute à ce papier vintage (et je pense d'origine) qui m'a fait l'effet de la deuxièmpe couche un peu klug et qui colle, mais alors, qui colle!!!... et j'aurai encore un peu de temps demain matin pour boucler nos valises... ouf!!!... et pour étouffer l'angoisse qui m'étreint à chaque passage dans la maison où je rêverais de trouver refuge tout simplement...