Le soleil joue à cache-cache avec les giboulées

Le soleil joue à cache-cache avec les giboulées et les coups de tonnerre... ma grande est partie seule dans l'avion qui la conduisait vers les Pyrénées... comme à chaque fois mon coeur s'est arrêté de battre... deux heures plus tard j'ai respiré à nouveau... de déteste la savoir seule dans les avions... c'est idiot, ça ne rime à rien mais ça me submerge... avant son départ nous avons fait du roller toutes les deux... je ne sais pas laquelle préfère ces moments tout à nous... avant, j'avais fêté mon anniversaire avec les filles d'avril qui vivent par ici... mais j'en connais au moins deux autres avec qui j'aurais adoré partager mon gâteau et son message en anglais... j'avais retenu un peu mon souffle toute la journée du dimanche en attendant de savoir si le mauvais pressentiment de résultats catastrophiques allait se révéler juste...j'avais fait une promenade en moto avec mon homme... on avait vu un film trèèès moyen, Radiostars... nous ne comprenons toujours pas l'engoûment de la critique et en particulier de notre radio préférée pour ce film...je m'étais demandée dans quelle société mes enfants vont grandir... je m'étais attendue pendant notre promenade dans les bois à voir jaillir des fourrés mon garçon tout nu, imitant comme dans ses rêves les plus fous p'tit Gibus et ses copains... j'avais multiplié les câlins en laissant s'accumuler les piles de linge près de la machine à laver...j'avais cueilli deux coucous à l'odeur sucrée si douce à mes plus anciens souvenirs... j'avais ressorti mon crochet... dormi pas mal aussi... et depuis... ben je tourne en rond pour préparer mon inspection de mai... j'ai le sentiment que je n'arriverai pas à trouver une nouvelle idée aussi sympa que celle du mois dernier... je trouve mes ébauches plates, insipides et surtout loin des directives nouvelles... je raye, j'efface, je jette... et rien ne progresse vraiment... demain le stage de hockey de mon fiston se termine... ensuite je ne serai plus jamais seule pour travailler... sauf à décider d'y passer mes nuits... pffff... allez, je vais cherhcer l'inspiration au cinéma... je file voir un film en anglais... Two days in New-York... j'adore le travail de Julie Delpy... pourvu que je ne sois pas déçue!