Gamine, tous les ans, je vendais des bleuets dans
Gamine, tous les ans, je vendais des bleuets dans les rues de mon village puis nous nous réunissions tous au monument aux morts et la fanfare jouait la sonnerie aux morts, suivie par la Marseillaise... ce matin, ma poulette était de cérémonie... elle s'était portée volontaire pour chanter avec des enfants de son école et pour lire un extrait de poème de poilu... elle se tenait bien droite... elle a parlé très distinctement et chanté avec ardeur... en rentrant, elle m'a expliqué que c'était sa façon de rendre hommage à tous les hommes de sa famille... je vais m'empresser de l'écrire dans une lettre à ma mamie... son grapy à Compiègne sera heureux de savoir que sa petit-fille a pensé à son oncle, mort si jeune à la guerre... je suis contente de lui avoir enseigné cette partie de l'Histoire, et de notre histoire familiale...
...et puis la journée a repris son cours...j'ai utilisé un très vieux en cours pour improviser un col pour mon loulou qui sera assorti à son blouson... il n'a pas l'air très emballé mais vu les jeux de mecs qui se font la guerre et tout et tout je refuse qu'il sorte en récré avec une écharpe qui peut se transformer en tant de choses...
... j'ai poursuivi l'aménagement de mon antre, mon repère du bout de la maison, perchoir dans lequel il fait bon siester, bouquiner, bricoler et accessoirement bosser... mon homme a bien compris qu'il n'a AUCUN avis à donner passée cette porte... et j'ai remis le nez dans la caisse qui renfermait mes productions d'une autre vie, de quand je vivais à la campagne, de quand je n'étais pas maman... manque une couverture-doudou que j'hésite à me tricoter (pas envie que ça prenne des siècles!)... quatre ou cinq coussins que je vais essayer de faire rapidement... et j'hiberne!!!!!!!!