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Sans queue ni tête
26 janvier 2015

Ici, tu vois sur le bord de la route des cadavres

Ici, tu vois sur le bord de la route des cadavres d'animaux tous les jours. Principalement des cadavres de chiens qui ont essayé de traverser. Des chiens errants. Il y en a beaucoup. Avant, tu voyais des migrants marcher sur le bord de l'autoroute et tu avais toujours peur de les heurter. Tu penses encore à eux malgré la distance.

Ici, il pleut presque tous les jours. C'est semble t'il exceptionnel. Si ça ne favorisait pas la prolifération des moustiques et ne rendait pas les chemins de rando trop boueux tu trouverais ça très sympa. Tu as découvert le plaisir de te coller sous la pluie dans ton jardin quand elle tombe fort, chaude. Tu sautes aussi dans les flaques de bon coeur. Sans avoir peur que tes mômes attrapent mal. C'est chouette!

ici, dans trois petits jours tes enfants vont reprendre la classe. Ta grande a hâte, elle sait où elle va. Elle sait qui elle va retrouver. Elle va découvrir certains profs qu'elle n'a pas encore rencontrés. Elle va arriver avec une pochette pleine de tous les travaux qu'elle a faits ces deux dernières semaines quand par hasard tu as appris que tous les profs avaient donné des tas de devoirs. Elle a été super, elle a bossé de bon coeur. Ton fiston a bien exprimé ses sentiments comme bien souvent. Il a super hâte d'aller à l'école mais seulement pour rencontrer des copains. Il ne marque aucune impatience de rencontrer sa maîtresse et n'a pas du tout envie de faire du travail scolaire. Voilà. C'est dit.

Ici, tu as bien compris que si tu veux une info il faut aller la chercher. Partout. Loin. Sans hésiter. T'arrêter dimanche midi le long du terrain de foot en rentrant du marché pour demander à une bande de trentenaires en plein apéro post match entre potes un numéro de téléphone, un contact, une info pour savoir comment inscrire ton loulou dans un club. Tu te réjouis d'avoir appris à le faire ces dernières années, d'avoir vaincu ta terrible timidité qui t'empêche de demander. Après tout, tu n'es pas là pour très longtemps... tu n'as pas le temps de tergiverser.

Ici, tu as pris l'habitude de te baigner plusieurs fois par jour. Tu vis une partie du temps en maillot de bain et paréo. Alors tu dois doucement apprivoiser ta silhouette, que tu planquais très facilement quand tu habitais dans le nord. Petit à petit, tu le fais et tu te sens mieux. Tu as même recommencé à porte des shorts. Cela faisait plus de dix ans que tu ne l'avais pas fait. Tu aimes bien gagner ça sur toi, aussi.

Ici, tu as passé un drôle de samedi soir. Un samedi soir très drôle. Tu as tourné, viré en vain dans une ville où tu étais invitée à un dîner officiel avec ton homme. Et puis, las d'être perdus, vous avez lu l'invitation, vous avez réalisé qu'il y avait erreur dans la date. La faute à une secrétaire qui n'a pas précisé la date, qui a demandé une réponse dans l'urgence. Votre faute à tous les deux qui ni l'un ni l'autre n'avez vérifié le carton d'invitation. Fou-rire assuré. A l'idée de notre tête, orchidée sous le bras, à la porte de la personne qui nous recevait. A l'idée de sa tête à elle aussi. J'en riais encore en me couchant après une jolie soirée en terrasse et en amoureux!!!!

Ici, tu cherches un groupe sympa de randonneurs pour découvrir l'île... tu galères un peu mais tu ne désespères pas!

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
L
Chouette, comme toujours, de te lire...<br /> <br /> Pas trop de neige en Ariège... même pas pour dire qu'on ne part pas ou que les élèves ont le nez levé vers la fenêtre.
V
il s'en passe des choses par ici dis donc….
Sans queue ni tête
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