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Sans queue ni tête
1 décembre 2014

Quelques semaines plus tard, je ne parviens pas à

Quelques semaines plus tard, je ne parviens pas à dire mieux... l'essorage se poursuit... le camping s'est organisé dans la maison vide... l'hiver s'installe... je me recroqueville... j'ai commencé à dire au revoir à certains... je m'attaque aux dernières tâches administratives avant de prendre l'avion... nous parlons de plus en plus sur skype avec mon amoureux... la séparation est trop longue désormais... dans deux semaines je serai dans l'avion avec mes deux zouaves... chaque fois que je croise une de mes coupettes chéries, mon coeur se tord... c'est terriblement douloureux... j'essaie de me raisonner... de quoi ai-je donc si peur?... de tout ce qu'il faut que je parvienne à recréer pour les enfants là-bas... de l'isolement insulaire... de ne plus pouvoir sortir à pied le soir, seule, quand bon me semble pour aller boire un verre avec elles ou filer au cinéma ... de ne plus d'ailleurs vivre au coeur d'un quartier où tout est si simple d'accès... de devoir prendre la voiture pour un oui ou pour un non... de parcourir encore des kilomètres pour pouvoir travailler... de souffrir de la chaleur... de mettre encore une ou deux années à me sentir chez moi dans cette maison inconnue dont j'ignore l'odeur... parce que je trouve que les maisons ont toutes une odeur et que c'est ce à quoi j'ai le plus de mal à renoncer quand je déménage... l'odeur de la petite cuisine de la rue Jumin... l'odeur unique de la grande cheminée de notre première maison, qui m'a saisie quand j'y suis retournée en juin dernier... l'odeur de la pierre si douce au sol de notre salon  et de sa cheminée de pierre au dessin unique que nous avons créé ensemble, ce bouquet de renoncules que Marc a taillé pour nous seulement... l'odeur encore différente de la cheminée au tableau assez exceptionnel de Malo... pour la première fois depuis que nous vivons ensemble, il n'y aura pas de cheminée dans notre maison... hasard des toits et des lieux... depuis Montlognon nous avons cessé de choisir où nous allions habiter pour laisser la place au travail... est-ce bien sage?

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